Le végétarisme est un régime alimentaire excluant toute chair animale mais consomme des produits animaux (oeufs, lait et produits laitiers)
Le végétalisme exclut toute chair animale et tout produit d’origine animale (chair, mais aussi oeufs, lait, fromage, yaourt..).
Le véganisme c'est du végétalisme en excluant toute exploitation animale, aux niveaux alimentaire et autres. Par exemple une personne vegane ne portera pas de cuir, de laine, ...
Les protéines animales peuvent facilement être remplacées par des protéines végétales de bonne qualité : légumineuses, soja, céréales (blé, riz, orge, seigle, avoine...). Le fer et le calcium peuvent également se trouver dans une alimentation végétale, en faisant attention à avoir des apports équilibrés. La vitamine B12 se trouve dans les produits animaux mais en petite quantité donc les végétariens devront se supplémenter en Vitamine B12. La Vitamine B12 est peu présente dans les végétaux . Il est donc nécessaire d’avoir une supplémentation particulière pour cette vitamine pour les végétariens, végétaliens et véganes.
Vous devrez aussi vous supplémenter en Vitamine D si vous n'êtes pas exposé 15 min par jour au soleil
Les bienfaits d’une alimentation végétarienne ou végétalienne ne manquent pas : moins de cholestérol, de graisses saturées, et beaucoup de molécules intéressantes pour la santé (fibres, polyphénols, ...).
"Viande végétale : plusieurs études montrent que les steaks et autres produits d’origine végétale ont un meilleur profil nutritionnel que les produits d'origine animale. Une étude a révélé que 40 % des produits carnés conventionnels étaient classés comme "moins sains", contre seulement 14 % des produits d'origine végétale, selon le modèle de profilage des nutriments du Royaume-Uni.
Perte de poids et Santé : D'autres études ont montré que la viande et les produits laitiers d'origine végétale étaient bons pour la perte de poids et le développement de la masse musculaire, et qu'ils pouvaient être utilisés pour aider les personnes souffrant de problèmes de santé spécifiques, notamment parce qu’il était possible d’y adjoindre des "super ingrédients" comme les micro-algues ou les champignons, riches en vitamines, acides aminés et antioxydants.
Pour votre bébé, du lait maternel végétal et non du lait végétal !!!
Bonne nouvelle pour les parents végés et vegans ayant besoin d'un lait infantile! La Mandorle, le spécialiste du lait d'amandes, vient de créer Bébé Mandorle, un lait infantile 100% végétal et bio. Il existe en version 1er âge (0-6 mois) et 2e âge (dès 6 mois).
Sans gluten, sans lait, sans lactose, sans soja et sans huile de palme, Bébé Mandorle est formulé à base d'hydrolysat de protéines de riz (complété en acides aminés) et d'huiles d’amande, de colza et de coco. Il est fabriqué en France à partir d'ingrédients bio de haute qualité et selon un procédé qui préserve les nutriments. Comme les autres laits infantiles, Bébé Mandorle contient bien sûr en quantités optimales tous les minéraux et vitamines (y compris D et B12) nécessaires au bébé. Pour les vegans qui se poseraient la question du type de vitamine D, il s'agit désormais [en 2017] de vitamine D3 issue de lichen d’Islande, donc végétale.
Ce lait constitue donc une excellente alternative bio à Modilac Expert riz, le lait infantile végétal disponible en pharmacie. En bio, les parents ont désormais le choix entre Prémiriz et Bébé Mandorle, deux laits infantiles 100% végétaux et répondant aux critères stricts des "préparations pour nourrissons" (pour le 1er âge) et des "préparations de suite" (pour le 2e âge).
Stomy Bugsy Vegan
Hugo Clément : "J'ai arrêté de manger des animaux"
Table de composition nutritionnelle des aliments (Anses)
« Les recommandations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) sont de 500 mg par jour ».
Il est nécessaire au fonctionnement de notre organisme, et plus particulièrement à la formation des os et des dents. Il intervient également dans la dynamique de la contraction musculaire, de la conduction nerveuse, de la production d'hormones, de la coagulation sanguine et dans la régulation de nombreux enzymes.
100 ml de lait animal (lait entier, demi-écrémé ou écrémé) apportent 120 mg de calcium (400ml par jour pour avoir votre dose de calcium)
100 ml lait soja apportent 25 mg de calcium (2 L de lait de soja par jour pour avoir votre dose de calcium)
100 ml lait végétal enrichi au Calcium apportent 120 mg (400 ml par jour pour avoir votre dose de calcium)
Spiruline : 120 mg Calcium pour 100 g
Des besoins moins importants : Les personnes adoptant une alimentation végétale n’ont pas besoin d’autant de calcium que les omnivores. Pour fonctionner, notre corps doit garder un pH neutre. Les produits d’origine animale sont acidifiants pour l’organisme. Naturellement, le corps puise dans les ressources en calcium, notamment contenues dans les os pour « rebasifier » le pH. L’alimentation végétale étant plus « basique », le besoin en calcium est donc moins grand.
Où en trouver ? Les produits laitiers d'une façon générale sont de forts contributeurs de calcium dans la population française. Toutefois, les fromages présentent une grande diversité de teneurs en calcium. Hormis les produits laitiers, certains légumes-feuilles et choux, les fruits secs et quelques eaux minérales sont également des sources non négligeables de calcium.
De nombreux aliments contiennent du calcium. On en trouve dans les oléagineux par exemple. Le sésame est également extrêmement riche en calcium. En mangeant varié, on peut rapidement arriver aux 500 mg recommandés par l’OMS sans consommer de produits laitiers.
L'aliment le plus riche en calcium est ... le wakamé, une algue brune très utilisée dans la cuisine japonaise, en salade ou dans les soupes.
Le wakamé est en effet dix fois plus riche en calcium que le lait, pourtant bien pourvu lui aussi. Cent gramme de Cantal, d'Emmental ou de Gouda renferment enfin plus de 950 mg de calcium. Vous en trouverez aussi dans les yaourts, les amandes et même dans le persil et le cresson.
Taux Calcium dans les légumes (mg Calcium/100g légumes) (Source : Anses)
Chou vert
69,7 mg
Chou blanc
59 mg
Chou fleur
19,2 mg
Chou rouge cuit
44 mg
Chou frisé cuit
72 mg
Chou rave
25 mg
Haricots verts
51 mg
Brocoli cuit
43,3 mg
Artichaut cuit
42,9 mg
Oignon
32 mg
Chou Bruxelles cuit
36,2 mg
Chou chinois cuit
62,5 mg
Roquette
160 mg
Poireau cuit
35 mg
Celeri branche cuit
31 mg
Laitue
64,6 mg
Carotte crue
25 mg
Carotte cuite
31,5 mg
Avocat
9,4 mg
Pour les végétaliens et véganes, prenez quotidiennement 500 ml de Lait végétal enrichi au Calcium
Les signes de la carence en calcium
Les symptômes de la carence en calcium n’apparaissent que lorsque des modifications au niveau osseux surviennent, c'est-à-dire à moyen et long terme. Il peut alors s'agir troubles liés à des défauts de minéralisation ou encore d'une perte excessive de substance osseuse. Une carence est difficile à voir physiquement, seule une analyse sanguine pourra le confirmer.
Omega 3
Le lin, un apport en Oméga-3 intéressant pour remplacer le poisson gras
Le lin permet de protéger le système cardiovasculaire et les fonctions neurocognitives. En effet, son effet anticoagulant améliore l’oxygénation des tissus et la fluidité du flux sanguin. Il faut aussi souligner son effet antioxydant et antiinflammatoire pour l’organisme.
Le lin est une source importante d’acides gras polyinsaturés Oméga-3. Dans l’alimentation classique, les poissons gras sont une des sources principales d’Oméga-3. Lorsqu’ils sont supprimés de l’alimentation, il est nécessaire de compenser avec un compléments alimentaire d’origine végétale. Le lin est riche en acide alpha-linolénique (ALA) qui peut être transformé en EPA (acide eicosapentaénoïque) et en DHA (acide docosahexaénoïque) par l’organisme. Ces deux acides gras de la famille des oméga-3 sont d’une importance capitale pour la santé.
22 acide-aminés servent de base pour la construction des protéines, et sont les mêmes pour tous les êtres vivants. Le corps humain est capable de fabriquer lui-même certains acides aminés (environ la moitié), mais les autres (les acides aminés dits essentiels) ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés directement par l’alimentation.
Les 8 acides aminés essentiels qui ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme
Ce sont : l’isoleucine (indispensable à la croissance), la leucine (stimule les fonctions cérébrales), la lysine (nécessaire pour la production des anticorps, des enzymes et des hormones), la méthionine (riche en soufre et propriétés antioxydantes), la phénylalanine (indispensable à la thyroïde), la thréonine (améliore la fonction intestinale et digestive), la tryptophane (régulateur de la sérotonine) et la valine (stimulant naturel des capacités mentales et physiques). La spiruline contient la quasi-totalité des acides aminés (il en existe 20), dont une bonne part d’acides aminés indispensables que le corps ne sait pas fabriquer. Un détail qui a son importance, puisqu’aucune de ces 20 «briques chimiques» servant à la construction des protéines ne doit manquer pour que nos cellules fonctionnent correctement. Toutefois, certains acides aminés indispensables aux enfants (tryptophane, lysine et l’histidine) sont peu abondants dans la spiruline.
La Spiruline
Elle comblerait les carences alimentaires, renforcerait le système immunitaire, diminuerait le taux de cholestérol, combattrait la fatigue et serait un antioxydant naturel doublé d’un détoxifiant...
La spiruline fait partie des super aliments les plus nutritifs au monde. Ses valeurs nutritionnelles dépassent largement celles de nombreux aliments. Elle peut contenir, par exemple, jusqu’à 70% de protéines, soit environ 3 fois plus que la viande ! La spiruline renferme aussi 18 acides aminés (dont les 8 essentiels), des vitamines B (dont la pseudo-vitamine B12), E et K, des oméga-6, des pigments antioxydants et des minéraux et oligo-éléments parmi lesquels le fer.
La spiruline contient également une large gamme de vitamines, dont la teneur peut varier en fonction des procédés de séchage. En effet, les vitamines sont sensibles à la chaleur. La vitamine la plus abondante est la provitamine A, une molécule qui peut être convertie en vitamine A. Il est estimé qu’il faudrait prendre entre 3 et 6 grammes de Spiruline pour couvrir les besoins journaliers en vitamine A recommandés chez l’adulte, évalués à 900 microgrammes.
Outre la provitamine A, la spiruline est riche en vitamine E. Celle-ci a des propriétés antioxydantes qui aident à lutter contre le vieillissement prématuré des cellules.
...La spiruline ne contient pas de vitamine B12
Dans une moindre mesure, la spiruline contient des vitamines B, dont la vitamine B12. Celle-ci intéresse particulièrement les personnes véganes puisque la B12 se trouve exclusivement dans les aliments exclus de leur régime: la viande, le poisson et les œufs. Malheureusement, plusieurs études ont montré qu’une grande partie de la vitamine B12 retrouvée dans la spiruline ne peut pas être assimilée par le corps humain. C’est pour cela qu’en 2016, l’académie américaine de nutrition et de diététique a établi que la spiruline ne constitue pas une source fiable de vitamine B12 pour les populations végétarienne et végétalienne. Un fait également confirmé par l’Agence française de sécurité des aliments (Anses).
Calcium,potassium, phosphore, magnésium, fer, zinc, cuivre...La spiruline contient un bon nombre de minéraux, dont les teneurs peuvent être enrichies lors de la culture. En ce qui concerne le fer, il est estimé qu’une dose de 10 grammes de spiruline couvrirait de 64% à 200% des besoins d’un enfant âgé entre 6 mois et 3 ans. Par comparaison, une dose de 38 grammes de céréales complets suffit à couvrir les besoins en fer d’un enfant. La spiruline contient également des quantités intéressantes de magnésium et de potassium. Par contre, elle ne représente pas, une très bonne source de zinc, de sélénium et d’iode à l’état naturel. Des enrichissements dans le milieu de culture peuvent toutefois enrichir la spiruline en zinc et en sélénium.
Il est recommandé aux consommateurs d’acheter de la spiruline issue de circuits conformes à la réglementation, contrôlés par les pouvoirs publics.
Végétarisme
Le végétarisme est un mode alimentaire qui exclut toute consommation d'animaux, donc viande, volailles et poissons.
Végétarien : le top 10 des aliments pour remplacer la viande
Découvrez notre top 10 des aliments à privilégier quand on tourne veggie.
Pourquoi privilégier les protéines végétales ?
Depuis l’après-guerre, notre consommation de viande a doublé, passant de 50 kg par an à plus de 110 kg, alors qu'à l’inverse, notre consommation de légumineuses et de céréales a elle fortement chuté.
Le minimum vital d’apport en protéines recommandé se situe entre 0,7 et 1 g par kilogramme et par jour. Généralement, nous consommons 2 à 3 fois cette recommandation, ce qui entraîne un déséquilibre nutritionnel, et un apport beaucoup trop important en graisses saturées. En plus d’être bénéfique pour la santé, consommer davantage de légumes permet de réduire l'impact de son bilan carbone sur la planète.
Pour remplacer ces protéines carnées, il faudra se diriger vers les céréales complètes, les légumineuses et les oléagineuses, les aliments les plus riches en protéines végétales.
Le top 10 des ingrédients pour remplacer la viande
1. Le seitan
Le seitan, fabriqué à base de blé, est le meilleur substitut à la viande. Son apport en protéines est de 75g pour 100g. On le trouve généralement sous vide dans les épiceries bio. Avec sa texture proche d’une chair carnée, il permet de revisiter facilement des recettes classiques comme le canard laqué, le hachis Parmentier ou même des paupiettes en version végétarienne.
2. Les lentilles
Contrairement à la légende de Popeye, pour être en forme, misez sur les lentilles plutôt que sur les épinards. En plus d’être très riches en protéines, elles contiennent aussi beaucoup de minéraux comme le fer et le magnésium. Chaudes dans un dhal ou froides en salade, elles servent aussi comme base pour composer des steaks avec des graines. 3 . Les haricots secs
Haricots rouges, blancs ou noirs, ces légumineuses sont très appréciées dans la culture anglo-saxonne et un peu moins chez nous. Dommage, car en plus d’être riches en protéines, les haricots sont aussi riches en fibres. Si vous craignez de mal les digérer, additionnez l'eau de cuisson de bicarbonate, après les avoir fait tremper 12 heures dans de l’eau. Associez-les avec de la sarriette, aussi surnommée l’herbe aux haricots, qui relève à la perfection leurs goûts.
4. Les noix
La famille des oléagineux est une source riche en protéines. Noisettes, amandes, noix de cajou et cacahuètes sont donc fortement recommandés dans le cadre d'une alimentation végétarienne. Il est conseillé d'en manger environ 100g par jour environ. Au-delà, le bilan calorique s'élève trop.
5. L’épeautre
Cette céréale est un peu la Rolls-Royce dans son domaine. Consommé depuis l'antiquité, il est considéré comme l'ancêtre du blé. En plus d'être est riche en minéraux et en protéines, l'épeautre est excellent pour le transit et très peu allergène.
6. Le pois chiche
Omniprésent dans la cuisine méditerranéenne, le pois chiche possède de nombreux atouts. En plus d’être riche en fibres et en protéines, il contient également des vitamines et des minéraux. Comme pour les haricots, le pois chiche se digère bien s’y on pense bien à le faire tremper longuement, et qu'on le cuise avec du bicarbonate. Cuisinez-le dans le traditionnel couscous bien-sûr, mais aussi pour préparer des falafels, du houmous et en salade froide pour l’été.
7. Le quinoa
Le quinoa ou "riz des Incas" est originaire d'Amérique du Sud dans la cordillère des Andes, où il est consommé depuis des millénaires. En plus d'être sans gluten, il contient pas moins de 14 % de protéines.
8. Les algues
Surnommée aussi "légumes marins", les algues sont une formidable source de minéraux et vitamines comme la B12, la première carence chez les végétariens et végétaliens. Les plus consommées sont les algues brunes ou rouges, ainsi que certaines algues vertes. Pour les cuisiner, on les achète séchées ou congelées dans les magasins diététiques, bio, ou asiatiques. Et avant préparation, il suffit simplement de les réhydrater avec de l’eau.
9. Le tofu
Le tofu est l'aliment le substitut de viande le plus connu dans le régime végétarien. Cette pâte blanche, neutre en goût, est fabriquée à base de soja. Contrairement aux idées reçues, le tofu est loin d'être l'alternative la plus protéinée. Par contre, sa faible teneur en matières grasses fait de lui un bon allié minceur et santé. Mou, ferme, soyeux, le tofu existe sous de multiples formes.
10. Le tempeh
Moins connu que le tofu, le tempeh est lui aussi fait à partir de soja fermenté. Cette recette ancestrale asiatique possède un goût de fermentation beaucoup plus prononcé un peu similaire au fromage. Pour le cuisiner, c'est simple : vous pouvez le faire revenir dans une poêle avec un filet d'huile ou encore le faire mariner avant de le monter en cube sur des brochettes.
Végétalisme
On ne mange pas de chaire animale : viande, volailles et poissons
On supprime également les produits laitiers, les oeufs, le miel, les coquillages et tout autre produit issu de l'exploitation animale
Véganisme
Pas de chaire animale : viande, volailles et poissons et pas de produits issus des animaux : lait, fromage, yoghurt et oeufs
Un vegan refuse tout qui ait impliqué l'exploitation d'un animal : non seulement les produits alimentaires, mais aussi n'importe quel vêtement ou produit composé de dérivés animaux ou testé sur les animaux.
En matière de mode, pas de laine, pas de soie, pas de cuir, pas de fourrure bien sûr : on opte donc pour des boots en similicuir de qualité (oui, ça existe !) ou des pulls en flanelle de coton.
Dans l'assiette, on va chercher les nutriments dont on a besoin dans d'autres aliments que les viandes et on complète parfois avec des compléments alimentaires.
Voici pour vous aider dans votre transition vers une alimentation végétale
Une recherche publiée en 2015 a étudié les effets d'un régime à base de plantes sur les niveaux d'une protéine connue pour provoquer une inflammation.
Les chercheurs ont conclu qu'un régime végétalien riche en fruits et légumes frais, grains entiers, légumineuses, noix et graines réduisait considérablement l'inflammation systémique chez les participants.
Il faudrait également éviter les aliments transformés, le beurre, l'huile, le sucre et les produits d'origine animale.
A découvrir
9 idées reçues sur le végétarisme Les végétariens le savent bien : difficile d’échapper aux remarques de leur entourage sur leur régime alimentaire. Derrière ces réflexions tantôt cocasses, tantôt agaçantes, se cachent beaucoup d’idées reçues. Décryptage de neuf d'entre elles.
L’erreur à éviter : « La plupart du temps, les personnes qui ont du mal à remplacer la viande ont tendance à compenser par des produits laitiers en quantités importantes, ce qui est néfaste pour la santé », prévient Emeline Bacot. Un repas équilibré omnivore classique est composé de légumes, de produits céréaliers et d’un aliment protidique (viande, poisson, œufs). « Cette dernière partie est remplacée par des légumineuses. Le repas type végétarien est composé de légumes à volonté, d’un produit céréalier et/ou de légumineuses ou d’œufs, pour ceux qui en consomment ».
Aliments insoupçonnés contenant des produits d’origine animale : Cette phase de découverte peut aussi être un moment de surprises désagréables. De nombreux produits d’origine animale se cachent dans des aliments tout à fait insoupçonnables. On retrouve de la gélatine de porc dans les produits laitiers allégés, car elle a un effet densifiant. La cochenille, un petit insecte, est aussi utilisée pour faire du colorant, appelé E120, à cause de sa couleur rouge lorsqu’on l’écrase. Il faut regarder les étiquettes. Surprenant également, pour fabriquer certaines boissons alcoolisées, de la vessie natatoire de poisson, de la colle de bœuf ou de cochon pour clarifier le liquide sont utilisés.
Une semaine pour changer de garde-manger
Voici venue l’heure de remplacer les conserves de cassoulet par des légumineuses, céréales et autres oléagineux. Une étape capitale pour changer durablement de régime alimentaire.
Les légumineuses : « L’idéal c’est de remplir le garde-manger d’une multitude de légumineuses différentes », indique Emeline Bacot. Elles sont la base d’une alimentation végétarienne ou végétalienne saine. Ces fèves, haricots et autres féculents s’achètent secs, en bocaux, en farine... Il en existe aussi sous forme de pâtes. L’objectif est de disposer d’un maximum de choix pour varier les plaisirs. Pois chiches rôtis, ragoûts de lentilles ou encore panzanella de haricots blancs vous tendent les bras !
Bonnes pour le moral : Les légumineuses rendent heureux ! En favorisant la production de sérotonine, ces aliments ont un effet positif sur le bien-être, contre la dépression, l’irritabilité et même les hypertensions nerveuses.
Les céréales : Elles existent sous différentes formes : pâtes, millet, quinoa, avoine, sarrasin… Le plus important est de varier les plaisirs.
Astuce : Il est possible de préparer à l’avance de grandes quantités de céréales et de légumineuses le week-end, pour gagner du temps en semaine. Ces aliments se conservent plusieurs jours. N’hésitez pas également à congeler si vous le pouvez.
Les légumes : Ils seront un allié de poids. Cuisinez-les de la manière la plus variée et goûtue possible. Idéalement, jetez votre dévolu sur les légumes de saison et bio.
Les oléagineux se vendent entiers, mais aussi en purée (d’amande, de cacahuètes, de noix de cajou…) On peut les utiliser pour tartiner, faire des sauces, pour les pâtisseries, par exemple.
Les farines, elles aussi, sont nombreuses : de sarrasin, mais aussi de lupin, de souchet ou encore de coco. Sans compter les alternatives : poudre d’amande, fécule de maïs ou de pomme de terre… Le tout est de connaître le bon dosage, par exemple :
50 g de poudre d’amande + 50 g de fécule = 100 g de farine de blé 100 g de purée de pommes de terre = 100 g de farine de blé 50 g de flocons d’avoine + 50 g de fécule = 100 g de farine de blé 100 g de quinoa = 100 g de farine de blé 100 g de purée de légumineuses = 100 g de farine de blé
Les huiles : « Pour la cuisson et l’assaisonnement, privilégier l’huile d’olive. Si l’on consomme encore des œufs et des produits laitiers, l’huile de coco ne doit pas être utilisée comme seule matière grasse. Mais elle supporte très bien la cuisson, elle est très digeste et ses acides gras saturés ne sont pas nocifs comme ceux de l’huile de palme. Il est bon d’utiliser chaque jour des huiles riches en oméga-3, comme celle de lin, de chanvre, de cameline ». Cependant, elles ne peuvent être utilisées qu’avec des crudités, car les oméga-3 ne supportent pas la chaleur et ne peuvent pas être cuits.
Le conseil d’Emeline Bacot : Consommer 2 cuillères à soupe d’huile d’olive et/ou de coco + 1 cuillère à soupe d’huile riche en oméga-3 par jour.
Se faire plaisir : Si quel que soit le type d’alimentation, les sauces grasses sont à éviter, il est important de laisser la place au goût. Pour cela, les épices, les herbes aromatiques sont les meilleures alliées. « Pour le tofu nature, qui est fade, on peut le préparer en marinade, ou bien le faire cuire avec des légumes ». Et pour les gourmands, pas d’inquiétude ! Il existe d’excellents burgers végétariens, de délicieuses pizzas sans viande, ou encore de nombreux beignets aux fruits.
Une semaine pour réaliser vos plats favoris à la sauce végétarienne
Revisitez vos classiques : Maintenant que votre garde-manger est plein, c’est l’heure de vous attaquer aux plats typiques, la blanquette de veau par exemple.
La recette d’Emeline Bacot : « On peut remplacer le veau par des protéines de soja texturées. C’est un aliment sec, qu’il faut hydrater. On peut faire cuire l’ensemble de différentes manières, en le faisant revenir avec des légumes, des petits oignons ou bien le réhydrater dans un bouillon bien aromatisé. Une crème de soja lactofermentée, qui a la même texture d’une crème épaisse fera l’affaire.
Beaucoup de plats peuvent ainsi être revisités à la sauce " végé ", comme le couscous, la quiche ou encore le fallafel. Pour les bolognaises, il suffit de remplacer la viande hachée par des légumes, un mélange de céréales et de légumineuses ou encore par du tofu aromatisé mixé avec des légumes. On peut préparer un bourguignon avec du seitan, du tofu et de l’échalote ».
Les pâtisseries : Nombreux sont les végétariens qui franchissent le pas du végétalisme. Se pose alors la question des œufs. Pour ces derniers, l’étape de la pâtisserie est importante. « Il est possible de réaliser de délicieux gâteaux sans œufs, à condition de connaître leur rôle dans la recette ! », expose la diététicienne. Certains sont là pour faire gonfler, comme les blancs montés en neige. On peut les remplacer par de la levure. Lorsqu’ils servent de liant, il suffit d’utiliser de la compote de pomme, des farines ou des fécules comme l’arrow-root par exemple, qui ont le même effet. La farine de lupin peut également remplacer les œufs, en s’émulsifiant. Les produits laitiers n’ont pas d’autre utilité que celle de donner un léger goût et liquéfier. L’eau ou une boisson végétale les remplace très bien.
L’épreuve du restaurant : Voici peut-être venue l’épreuve la plus difficile pour tout néo-végé : celle du restaurant ou de la cantine. « Souvent, le serveur vous propose une assiette avec des légumes, des frites et un mélange de pâtes. Ce n’est pas équilibré du tout ». Peu de solutions existent. « La brasserie ou la cantine d’entreprise restent un point noir. Quand on peut, il vaut mieux privilégier les restaurants végétariens. Mais pas d’inquiétude, un écart n’est pas grave. Il suffit de rattraper ce dont on a manqué au prochain repas ».
Tout ce qu’il faut savoir sur ses besoins
Les apports journaliers : « Il faut tordre le cou au mythe selon lequel l’arrêt de la viande serait
synonyme d’une carence en protéines », lance Emeline Bacot.
« Les glucides apportent la moitié des apports énergétiques journaliers, et l’alimentation végétarienne en est majoritairement composée.
Les lipides viennent en second, et les protéines en dernier ! »
L’apport en lipides se fait principalement grâce aux huiles et oléagineux. Pour les végétariens, le beurre, les œufs et les produits laitiers en contiennent également,
ainsi que la margarine (cette Dernière est à éviter à cause de la composition et la valeur nutritionnelle qu’elle affiche).
Les glucides sont contenus dans la grande majorité des aliments végétariens. « Il faut même surveiller sa consommation, pour ne pas en avoir trop dans la part journalière,
notamment pour les personnes qui mangent beaucoup de pain », prévient la diététicienne.
Les protéines : Les légumineuses et les oléagineux sont d’excellentes sources de protéines, ainsi que les produits laitiers et les œufs, pour ceux qui en consomment.
Mais si l’alimentation est variée, les apports en protéines sont largement couverts, y compris dans le cadre d’une alimentation végétalienne !
Les risques de carence
Une alimentation végétalienne ou végétarienne peut créer des carences, mais pas celles que l’on croit.
La vitamine B12 : Elle est contenue exclusivement dans les produits d’origine animale, notamment car les bêtes d’élevage sont elles-mêmes supplémentées. Les œufs et produits laitiers en contiennent également, mais en quantités faibles.
Quels sont les risques ? Une carence de vitamine B12 peut provoquer une anémie et avoir des conséquences neurologiques plus ou moins graves, parfois irréversibles.
Où en trouver ? La vitamine B12 se trouve en pharmacie, sous forme de compléments alimentaires en ampoules. La diététicienne avertit : « Plusieurs patients m’ont fait la remarque que ces compléments sont fabriqués par des laboratoires pharmaceutiques qui effectuent des expérimentations sur les animaux. Heureusement, les compléments en vitamine B12 existent aussi sous forme de comprimés et de gouttes véganes à acheter en magasin bio ou sur internet ».
A découvrir
Les omégas-3 : Les apports en omégas-3 sont rares dans le cadre d’une alimentation végétale. Classiquement, les poissons gras et certaines graines (et leurs huiles) en contiennent.
Quels sont les risques ? Une carence en oméga-3 peut provoquer des troubles cardio-vasculaires, des moments de déprime ou encore des problèmes de vision.
Où les trouver ? Ils sont contenus dans certaines huiles, le mieux étant de privilégier celles qui sont riches en oméga-3 (lin, cameline, chanvre, colza).
L’iode : L’iode est apporté par les produits de la mer, dont les algues, et participe au bon fonctionnement de la thyroïde, qui elle-même contribue à la régulation de tout l’organisme.
Où en trouver ? « Si l’on ne consomme pas d’algues, une supplémentation en iode est nécessaire », affirme Emeline Bacot. Il en existe en pharmacie et en magasin bio sous forme de compléments alimentaires, comme pour la vitamine B12.
Vegan est le nouveau casher, les rabbins du monde entier déclarent
70 rabbins dans le monde entier invitent les Juifs à devenir véganes. Pour eux seule une alimentation sans violence et sans souffrance peut être casher.
D'abord et avant tout, le but, selon les sages du Talmud, des lois alimentaires est d'affiner la personnalité humaine. En d'autres termes, il est censé avoir un impact sur notre conduite éthique.
Le rabbin David Rosen, l'un des principaux activistes interreligieux juifs, voudrait que les juifs considèrent le véganisme comme le nouveau casher. Il rejoint plus de 70 rabbins dans le monde qui ont signé une déclaration exhortant les juifs du monde entier à adopter le véganisme.
"Aujourd'hui, il existe des raisons éthiques importantes pour lesquelles le monde entier devrait vivre selon un régime à base de plantes.
"Mais d'un point de vue juif, il existe des préoccupations particulières spécifiques liées à des injonctions juives spécifiques qui sont nées de la tradition religieuse de la pratique juive ...
une industrie qui pose problème sur le plan éthique, environnemental, même en termes de justice économique ", déclare Rosen.
Le rabbin Rosen est le directeur international des affaires interreligieuses au Comité juif américain à Jérusalem. Il est également président honoraire de l'International Jewish Vegetarian Society.
"Manger de la viande, paradoxalement, dans le passé, se faisait d'une manière beaucoup plus morale et
compatissante qu'aujourd'hui", dit Rosen, "si je pouvais utiliser la métaphore comme larguer des bombes dans les avions, c'est un peu plus clinique que de trancher la gorge, mais il n'y a pas de différence morale entre les deux. "
ll est basé en Israël où le véganisme prend son envol avec les populations musulmanes et juives. En fait, Israël est crédité d'avoir le plus grand nombre de végétaliens au monde par habitant. Ne faites pas de la dinde froide
"Ce mouvement est beaucoup plus venu des éléments laïques de la société israélienne que des observateurs religieux. Bien sûr, cette terminologie est un peu trompeuse", dit Rosen.
"Très souvent, les motivations spirituelles de ceux qui les appellent laïques peuvent parfois être bien plus profondes que celles qui se disent religieuses."
Rabbi Rosen began his own dietary changes by becoming vegetarian before following a completely vegan diet. He recommends that people, when possible, make more plant-based choices when they can, and simply scale back the amount of meat in their daily diets.
"I will tell people just reduce your meat consumption, reduce your animal product consumption. You're already doing something good, making a contribution. Don't try to go cold turkey overnight."
Les humains doivent cesser de massacrer les animaux, de les faire souffrir et de se nourrir de leurs cadavres.
Notre Mère, la Nature, ne peut pas accepter indéfiniment que des êtres vivants, fussent-ils des animaux, soient considérés uniquement comme des « produits » et élevés dans des conditions de souffrance abominables avant d’être massacrés pour être dévorés.
La totalité des animaux dits « de ferme » devraient depuis longtemps être élevés uniquement pour les produits que la Nature leur permet d’offrir à l’humanité, qu’il s’agisse de leur lait, de leur laine, ou de leurs œufs, mais en aucun cas de leur chair.
Aucun animal n’a jamais consenti librement à donner sa vie en pâture à l’homme. Par conséquent, l’homme n’a aucun droit sur cette vie ; il n’a aucun droit de transformer les animaux en cadavres et de s’en nourrir. Tous les animaux, sans exception, devraient pouvoir continuer à vivre et à évoluer librement. En les privant injustement des bonnes conditions d’évolution mises généreusement à leur disposition par la Nature, l’homme se retrouve aujourd’hui confronté à un inéluctable choc en retour.
Au contraire, en décidant de devenir végétarien, chacun participe consciemment à la transformation de la Terre.
Quelques raisons concrètes de devenir végétarien
Malgré toutes les récentes études démontrant les bienfaits que chacun pourrait retirer d’une alimentation saine, équilibrée et respectueuse de la vie, le végétarisme continue aujourd’hui à faire peur à bon nombre de personnes.
Il est en premier lieu présenté par ses détracteurs comme une source de carence alimentaire et donc de maladie. C’est pourquoi il est temps d’en terminer une bonne fois pour toutes avec ce préjugé tenace qui tend à confondre protéines et viande.
Le règne végétal est tout aussi capable d’apporter, en qualité comme en quantité, les protéines et acides aminés nécessaires à notre organisme que le règne animal.
La production de viande entraîne le gaspillage des céréales. Un animal qui consomme sept calories végétales (céréales) n’en restitue qu’une seule sous forme de viande. Il est ainsi facile de mesurer le gâchis engendré par cette consommation indirecte de céréales.
Les pays du tiers-monde fournissent de plus en plus de calories et de protéines pour l’alimentation animale (manioc, soja, arachides…). Plus du tiers des céréales produites dans le monde servent à nourrir le bétail des pays riches, ce qui est vraiment paradoxal lorsque l’on sait que la famine sévit dans ces pays ! À titre d’exemple, au plus fort de la sécheresse, le Sahel a exporté plus de protéines qu’il n’en a reçues au titre de l’aide alimentaire ! Changer notre manière de produire et de consommer les protéines est donc un acte solidaire vis-à-vis des peuples les plus démunis !
La « fabrication » d’un steak nécessite en moyenne 60 fois plus d’eau que celle d’une galette de blé, de riz ou de soja, puisqu’il faut 100 000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf, alors que 1 000 à 2 000 litres suffisent pour produire 1 kg de blé, de riz ou de soja. À cela s’ajoute la pollution des nappes phréatiques et des rivières par les lisiers.
Pour nourrir une personne pendant 1 an uniquement par des protéines animales, 2 hectares de terre seraient nécessaires. Pour la nourrir exclusivement de protéines végétales, une surface de 0,16 hectare suffit !
Par ailleurs, l’anatomie comparée montre que l’homme ressemble aux animaux frugivores, mais en rien aux carnivores. La denture, l’estomac et l’intestin de l’homme sont très différents de ceux des carnivores. L’intestin en particulier ne mesure que quatre à cinq fois la longueur du corps chez ces derniers, contre dix à douze fois chez l’homme. Ce parcours est trop long pour la viande qui a ainsi le temps de libérer ses toxines qui sont absorbées par la muqueuse intestinale avant de passer dans le sang. Ces déchets toxiques (urates, acide lactique, corps gras saturés, albumine) et les purines de la viande sont très difficiles à éliminer par le foie et les reins. Ce surcroît de travail fatigue et encrasse à la longue ces organes.
Il est facile d’objecter à tous ces arguments que des milliers de gens mangent de la viande, ne semblant en ressentir aucun dommage!
Le corps humain est certes capable de s’adapter, mais à quel prix ? L’addition est plus ou moins lourde selon le potentiel vital et l’état des organes de chacun.
Voilà en tout cas quelques raisons concrètes de devenir végétarien ! Mais les principales sont bien évidemment d’ordre éthique.
Le végétarisme reste en effet aujourd’hui assimilé par beaucoup de personnes à un phénomène sectaire. Il est souvent considéré comme une menace pour les valeurs morales et identitaires de notre civilisation. Les végétariens sont en effet souvent présentés non seulement comme des utopistes, mais comme des parasites incapables de s’intégrer activement à notre société de consommation.
Pourtant, devenir végétarien est réellement devenu aujourd’hui pour notre humanité une simple question de survie, ni plus ni moins.
Si vous êtes carnivore, vous brutalisez votre corps. Il n’est pas fait pour ingérer les cadavres et vous lui imposez des aliments incompatibles avec son essence spirituelle. Il se révolte, et c’est de là que proviennent la plupart des maladies.
Les animaux que vous mangez ont été immolés dans le désespoir et la souffrance.
Certains se demandent si Jésus était végétarien, et répondent négativement, mais ils se trompent. D’après les Évangiles apocryphes issus des traditions gnostique et essénienne, Jésus n’a jamais consommé de viande. L’Évangile Secret de Saint-Jean, notamment, affirme qu’il existe deux tables : la table du Démon et la table de Dieu.
La table du Démon est couverte d’animaux massacrés : poulets, cochons, bœufs, moutons et gibiers de toutes sortes. Le sang ruisselle des mâchoires des carnivores et ils communient avec « le Diable » – entre guillemets, bien entendu – c’est-à-dire avec les Forces inférieures et rétrogrades de l’Univers.
La table de Dieu croule, au contraire, sous les fruits, les céréales et les légumes. Elle est aérée et baignée par les rayons du Soleil. C’est là que viennent s’attabler « les enfants de Dieu » qui aspirent à la véritable Liberté.
Extraits d’un article de Françoise Brousse
Les éleveurs industriels considèrent les animaux comme de la marchandise, des produits de consommation, et se révèlent imperméables à la souffrance animale. Pourtant, comment peut-on rester insensible devant des veaux attachés à vie dans l’obscurité, dans des boxes exigus, où il leur est impossible de se retourner et de se coucher, et d’où ils ne sortiront que pour être menés à l’abattoir ? Les exemples ne manquent pas, tous plus révoltants les uns que les autres : batteries de poules pondeuses, élevages intensifs de porcs, gavage des oies et des canards…
Il est temps donc de prendre conscience que la cruauté dont l’homme fait preuve envers le peuple animal est la principale cause de la décadence de nos sociétés et de la violence qui y règne. Car comment ceux qui restent insensibles devant la souffrance animale pourraient-ils être touchés par la misère humaine, et échapper au choc en retour de la Mère Nature ?
Si le véganisme fait beaucoup couler d'encre en ce moment, l'alimentation purement végétale ne date en réalité pas d'aujourd'hui puisqu'elle remonterait... à nos ancêtres préhistoriques. Oui, oui !
La population de végans en Europe est difficile à estimer. On connaît mieux les chiffres du végétarisme : 5 % de la population en Europe avec des pays à la traîne comme la France qui oscille entre 1,5 et 3 % ou des pays en tête comme le Royaume-Uni avec 14 %. Il semble d'ailleurs établi que c'est en Grande-Bretagne que le mouvement végan grandit le plus vite, avec un bon de 360 % cette dernière décennie selon The Independent. Aujourd'hui, chez nos voisins d'outre-Manche, 1,5 million de personnes se disent véganes, un mode de vie qui séduit en premier lieu les jeunes adultes.
Mais si le sujet de l'alimentation végétale s'invite de plus en plus à nos tables, celle-ci n'aurait en réalité rien de nouveau. Loin d'être des précurseurs, les végans, qu'ils soient sujets de fascination ou d'agacement, seraient en fait en phase avec nos premiers ancêtres de la préhistoire. Notons par ailleurs qu'il faudrait ainsi plutôt parler de végétalisme (qui se rapporte à l'alimentation), plutôt que de véganisme (qui recouvre une dimension plus vaste sur l'exploitation animale au sens large).
Non, nous n'étions pas des chasseurs à l'origine
"C'est dans notre nature de manger de la viande, nous étions des chasseurs à l'origine" : voici l'un des arguments préférés des omnivores pour expliquer aux végétariens ou végétaliens qu'ils ont adopté un régime alimentaire contre-nature et pas du tout en phase avec leur espèce. Archifaux répondent les chercheurs, à l'instar de l'archéologue Richard Leakey interrogé par The Independent. Nos ancêtres, à l'origine, avaient un régime alimentaire végétal et non carné, pour une raison simple : "Vous ne pouvez pas déchiqueter de la chair ni de la peau avec les mains. Nous n'aurions pas pu consommer de la nourriture nécessitant de grande canines", avance-t-il.
En effet, si l'on remonte à nos ancêtre les plus lointains, c'est-à-dire il y a 7 millions d'années, on constate que les australopithèques (auxquels appartient Lucy) se nourrissaient principalement de noix, tubercules, fruits et racines, voire de quelques insectes. Ils pouvaient parfois manger de petits mammifère, mais de façon exceptionnelle. Nous aurions donc été cueilleurs avant de devenir, bien plus tard, des chasseurs, avec l'arrivée du feu il y a 400 000 ans.
La viande, un choix par défaut et lié à l'évolution
Toujours selon la théorie de Richard Leakey, les hommes avaient ainsi une alimentation végétale, qui pouvait devenir carnée par "opportunisme" s'ils se trouvaient à court de baies par exemple. Une alimentation somme toute similaire à celles de nos lointains cousins les chimpanzés, omnivores à dominante herbivore et frugivore et chasseurs occasionnels de petits mammifères.
Certains chercheurs estiment aussi que dans les régions nordiques, le régime carné de nos ancêtres à certaines périodes s'expliquait aussi par le manque de végétaux. Enfin, avec la révolution néolithique, 10 000 ans avant J.-C, l'homme quitte son statut de chasseur-cueilleur qui avait marqué l'avènement de sa consommation de viande avec la découverte du feu, pour devenir agriculteur-éleveur. L'apparition de céréales cultivées et la consommation de lait font baisser la consommation de viande. Loin d'être intrinsèque et "originelle", l'alimentation carnivore de l'homme répond davantage à son adaptation et à son évolution dans son environnement au fil des époques.
La naissance du véganisme comme position morale politico-philosophique est, elle, plus récente
Le terme "véganisme" a lui cependant été inventé en 1944 par le Britannique Donald Watson, fondateur de la Vegan Society. Au-delà de l'alimentation, l'organisation définit le véganisme en tant que "philosophie et mode de vie qui tend à exclure, autant qu'il est possible, toutes formes d'exploitation et de cruauté faites aux animaux afin de se nourrir, se vêtir, ou dans n'importe quel autre but".
Néanmoins, cette dimension éthique promue par le véganisme préexistait à Donald Watson, chez les hindous ou les bouddhistes par exemple, à travers les préceptes de la non-violence ou relativement aux théories de la réincarnation. On dit aussi que le pharaon égyptien Akhenaton avait banni les sacrifices animaliers, car il considérait comme un péché d’ôter la vie à un être vivant qui avait été créé par les dieux. On retrouve les idées de la conscience animale dans la Grèce antique chez Pythagore ou chez Plotin. Des réflexion qui ne datent donc pas d'hier. Pour conclure, on peut donc affirmer que, oui, le véganisme, c'est super mainstream.